Overdose de protéines et cheveux crépus : la traiter et l'éviter

Ola amiga ! As-tu déjà entendu parler du « protein overload » ? Ces mots signifiant littéralement « overdose de protéines ». T’est-il déjà arriver de soupçonner une overdose de protéines dans tes cheveux ? Peut-être as-tu expérimenté ce phénomène sans le savoir ?! Dans cet article, on verra les symptômes d’un « protein overload », comment le traiter et, comment le prévenir.

J’ai déjà brièvement parler de « protein overload » dans mon article Comment créer une routine capillaire favorisant la rétention de longueur?

Cependant, je pense que ce sujet nécessite un article à part entière.

Le rôle des protéines dans la santé des cheveux

Un cheveu est une matière perméable. Et en tant que tel, il est capable d’absorber ce dont il a besoin. Une fois rassasié, il cessera d’absorber. On peut donc dire qu’il mange, en quelque sorte.

Comment ça se fait ? Cela est possible grâce à la protéine qui le compose à 95% : la kératine. La protéine de kératine est une molécule fibreuse de forme hélicoïdale, en spirale. Elle peut absorber jusqu’à 30% de son poids en eau. Elle absorbera ainsi l’eau qui se trouve dans l’air (humidité), ainsi que dans les produits que nous lui appliquerons. Après avoir « mangé », elle stockera…pour un temps plus ou moins court.

Note : Bien que cette molécule soit capable d’absorber l’eau, elle demeure en partie hydrophobe. En d’autres termes, l’eau ne peut pas la mouiller en totalité.

La kératine compose la couche protectrice du cheveu (écailles de la cuticule), mais également l’intérieur de celui-ci. En effet, les chaines de cette protéine se situent dans le cortex. Ce dernier se compose lui-même d’un ciment riche en lipides et en protéines. Sa principale fonction est de garder les cellules du cortex unies.

Les cellules corticales comportent chacune de longs « tubes » s’imbriquant les uns dans les autres. Et c’est justement dans ces tubes que l’on retrouve la longue chaine de protéine de kératine. Je te laisse un petit schéma qui illustre bien la chose.

De ce fait, c’est le cortex qui assure au cheveu sa souplesse, sa force, son élasticité, ainsi que sa résistance face aux agressions (manipulation, démêlage, étirement, etc.). Néanmoins, le cheveu en subira tellement au cours de sa vie qu’il deviendra de plus en plus poreux. En bref, sa cuticule se fissurera avec le temps. Si on ne fait rien pour combler les « brèches », le cortex sera atteint également. Or, un cheveu devient fourchu dès lors que son cortex est endommagé. Arrivé à ce stade, il faudra malheureusement le couper.

C’est pourquoi les protéines sont aussi importantes dans notre routine capillaire. Elles agiront à trois niveaux :

fortifier et/ou, reconstruire le cheveu
faciliter le démêlage
améliorer l’apparence du cheveu

Seulement voilà, une protéine n’a pas tous ces bienfaits à la fois. La raison à cela est simple : Son action cible dépend de sa taille. Plus elle est petite, plus elle pourra pénétrer le cheveu. Si elle est grosse, elle restera forcément à la surface du cheveu (tu vois déjà le lien avec « l’overdose de protéine »).

Ainsi, il est nécessaire de connaitre la taille des protéines afin de les choisir à notre avantage, et pour combler efficacement nos besoins capillaires actuels.

Tu comprendras donc que les protéines ne sont pas ennemis des cheveux crépus, bien au contraire! Afin de conserver élasticité et force, le cheveu a besoin de protéines. De base, le cheveu est capable de gérer l’équilibre hydratation/nutrition – protéines. Cependant, l’alimentation moderne rend cet état de fait de plus en plus rare.

Aujourd’hui, il est nécessaire d’aider le cheveu à rester équilibré en lui appliquant des protéines. Il y a simplement deux choses à retenir afin que ces dernières jouent correctement leur rôle ☞ Il faut :

Utiliser des protéines que lorsque nos cheveux en ont besoin
Choisir les bonnes protéines.

Ce sont même des règles d’or en matière capillaire car, si on ne les respecte pas, l’équilibre hydratation/nutrition – protéines sera vite rompu. Or, sans cet équilibre, d’autres problèmes capillaires apparaitront. Conséquence: il sera bien plus dur de retenir la longueur.

Comprendre l'action des protéines afin de mieux les utiliser

Les protéines les plus importantes pour la santé du cheveu sont celles qui peuvent pénétrer le cheveu. Pourquoi ? Car elles pourront atteindre le cortex afin de colmater les chaines de kératine détériorées. Cela évitera ainsi au cheveu une casse prématurée.

Cependant, les protéines sont plutôt grosses d’un point de vue moléculaire. Tel un collier de perles, elles forment de longues chaines, où chaque perle est un acide aminé (petite molécule). L’ordre de ces acides animées, leur nature et leur nombre définissent la séquence de la protéine.

La kératine est, quant à elle, constituée de 18 acides aminés dont le plus présent est la « cystine ». C’est un acide aminé riche en atomes de soufre. C’est pourquoi la protéine de kératine est elle-même très soufrée. De même, les ponts qui gardent les acides aminés soudés sont souvent des ponts disulfures = liaisons fortes. Pourquoi disulfures ? Car ils relient deux atomes de soufre (composant les acides aminés).

Je sais, c’est très abstrait tout ça. Je te laisse donc une illustration.

Ici, tu peux voir la structure primaire d’une séquence de protéine de kératine. En bref, l’enchainement de ses acides aminés. J’ai mis l’emphase sur un acide en particulier : la Cystéine ou « Cys ». Deux acides aminés de Cystéine sont reliés par un pont disulfure. Cette liaison les transforme en Cystine.

Note : Une protéine doit passer par plusieurs étapes avant de devenir une molécule mature. La structure primaire est la première étape. Normalement, il n’y a aucune liaison à ce stade. J’ai mis les ponts disulfures afin d’imager la chose. Si tu es intéressée par ce sujet, je te laisse cet article ☞ Les bases de la biologie moléculaire.

Il faut simplement retenir qu’à maturité, une protéine se compose de plusieurs polypeptides en 3D. Par conséquent, elle ne peut pas traverser la cuticule dont les écailles sont bien resserrées. Ainsi, elle restera à la surface du cheveu et formera un véritable bouclier protecteur. Si besoin est, elle comblera également les brèches au niveau de la cuticule.

Que signifie avoir une overdose de protéines dans les cheveux ?

Le bouclier protecteur que je viens de mentionner peut aider à retenir la longueur des cheveux…au début. Pourquoi? Car les protéines rendent le cheveu plus gainé, plus épais et donc, plus résistant. De plus, puisque les écailles deviendront lisses, le cheveu paraitra plus brillant et en santé.

Mais, si on n’élimine pas ces protéines au fur et à mesure, une accumulation se formera. L’équilibre hydratation/nutrition – protéines sera alors rompue. Si on continue malgré tout à administrer des protéines, l’accumulation sera telle que le cheveu deviendra dur. Or, ce qui est dur se casse lorsqu’on exerce une trop grosse pression sur lui.

⚠️ Cette accumulation est plus commune qu’on ne le croit. En effet, de nombreux produits capillaires contiennent un peu de protéines. Et puisqu’elles sont en partie hydrophobes, elles partent difficilement lors des shampoings. Surtout si on utilise des shampoings doux, ou 100% naturels.

En résumé : « Overdose de protéines » est une expression afin de décrire des symptômes. Ces symptômes sont déclenchés par une épaisse couche de protéines fixée autour du cheveu. Cette couche empêchera au cheveu de recevoir hydratation et nutrition, tout en le durcissant. Résultat : Il deviendra de plus en plus sec, et finira par se casser si on intervient pas à temps.

Est-ce que le type de porosité influe sur ce phénomène?

Totalement ! En fait appliquer des protéines sur nos cheveux renforcent les ponts disulfures, et les rend encore plus serrés. Plus un cheveu est poreux, et moins il a de ponts disulfures. Ceux qui lui restent sont relâchés, affaiblis, et ne peuvent pas réellement tenir leur rôle. Je te laisse cette revue du NCBI sur le rôle des ponts disulfures dans le maintien de nos boucles.

⭐️ C’est pourquoi un cheveu poreux expérimente rarement une overdose de protéines. Au contraire, il a grandement besoin de protéines, car sa cuticule et certaines de ses chaines de kératine sont endommagées.

En bref, les grosses protéines combleront littéralement les fissures sur ce type de cheveu, tout en prévenant l’évaporation de l’eau. Et, les protéines capables de le pénétrer aideront à soutenir et à structurer le cheveu. Elles joueront un peu le rôle de ponts disulfures.

⭐️ A contrario, un cheveu peu poreux a des écailles de cuticule très resserrées. Il n’a pas besoin d’autant de protéines qu’un cheveu poreux. Par ailleurs, ses ponts disulfures sont nombreux et serrés. Ainsi, lorsqu’on lui donne des protéines, elles ont tendance à rester à la surface. Ainsi, elles s’accumulent rapidement. Le risque d’overdose de protéines est donc beaucoup plus élevé pour ce type de cheveu.

Mais attention, cela ne signifie pas qu’un cheveu peu poreux n’a pas besoin de protéines ! Il faut simplement lui donner des protéines adaptées. On peut leur faire un soin protéiné rinçable périodiquement (EX. 1 à 2 fois par trimestre).

Et, si nous ne voulons pas les rincer de suite, il vaut mieux privilégier certaines protéines hydrolysées. D’ailleurs, ces protéines peuvent être utilisées plus souvent sur les cheveux peu poreux. Surtout pour aider au démêlage !

⭐️ Finalement, le cheveu normal a généralement besoin d’un soin protéiné 1 fois par mois. Cependant, chaque cheveu étant unique, il faudra discerner lorsque le temps sera venu de faire un tel soin.

BON À SAVOIR

Qu’importe notre porosité, il est judicieux d’utiliser (souvent) des protéines sur nos pointes. Pour cela, on peut appliquer une crème protéinée sur les 5 derniers centimètres de nos longueurs.

Elle peut être appliquée 1 fois par semaine si notre shampoing est hebdomadaire. Ou, 2 fois par semaine s’il est bimensuel. Je te donne ici des exemples. Tu devras t’adapter en fonction des besoins de tes cheveux. En effet, en fonction de l’état de tes pointes, ce délai peut être allongé, ou raccourci.

Quels sont les symptômes d'un protein overload?

Nos cheveux nous donnent de nombreux signaux lorsqu’ils étouffent sous les protéines. Selon le degré d’accumulation, ces symptômes seront plus ou moins marqués. Parmi eux, on retrouve :

un manque de brillance ;
un manque, voire l’absence, d’élasticité ;
des cheveux qui sont secs et rêches ;
des cheveux qui se cassent par petits morceaux lors de la manipulation, ou du démêlage ;
des cheveux qui deviennent inhabituellement épais, surtout après l’application d’un produit ;
des cheveux qui n’absorbent plus rien, y compris les produits qu’ils apprécient en temps normal ;
des cheveux qui ne se laissent plus hydrater. En bref, des cheveux qui ont perdu l’appétit.

Comment soigner des cheveux qui ont reçu trop de protéines ?

Afin de soigner l’overdose de protéines, il faut rétablir l’équilibre des cheveux. Je parle de la « balance » hydratation/nutrition – protéines. Cependant, puisque le cheveu est incapable d’absorber l’hydratation dans ce cas là, il faudra d’abord ôter la couche protéinée qui l’étouffe.

Pour cela, deux choses à faire :

ÉTAPE 1 : Mettre de côté les protéines (produits du commerce et DIY).
ÉTAPE 2 : Procéder à un shampoing capable d’enlever la couche de protéines. En effet, de l’eau ou un shampoing trop doux ne suffiront pas, car les protéines sont en partie hydrophobes. Tu peux ajouter à ton shampoing de l’huile essentielle de menthe poivrée. Elle a la capacité de couper les protéines tenaces. Leur élimination est alors rendue plus facile.

NOTE

J’ai pu lire qu’il faudrait utiliser un shampoing sulfaté afin de venir à bout d’une overdose de protéines. Cependant, je trouve que les inconvénients de ce type de shampoing sont trop nombreux pour se risquer à les utiliser. De plus, il existe une alternative.

On peut tout simplement appliquer du savon classique (solide) sur nos cheveux. Pourquoi ? Car durant le processus de fabrication, un tensioactif anionique se crée naturellement. Et contrairement aux sulfates, il est naturel et biodégradable. Après un tel shampoing, il est essentiel de refermer les écailles car le pH du savon peut monter jusqu’à 10 ! On peut le faire à l’aide d’un rinçage au vinaigre dilué. J’ai justement un article sur comment ajuster le pH de nos produits capillaires (cliquer ici).

Mais, si tu n’es vraiment pas savon dans les cheveux (ce que je comprends totalement), tu as l’option du SCI (Sodium Cocoyl Isethionate). C’est un tensioactif anionique dérivé de la noix de coco que je préfère éviter de par son processus de fabrication polluant. Sache cependant qu’on le retrouve dans une grande majorité de shampoings solides, et que sur les cheveux, il est plus doux que les sulfates.

En passant, si tu n’as pas encore lu mon article sur Les 5 ingrédients à fuir à tout prix quand on a les cheveux crépus, je t’encourage à le lire. Parmi ces 5 ingrédients, on retrouve les sulfates !

Il faudra bannir les protéines et réaliser des shampoings anioniques aussi longtemps que nécessaire. Veille à ne pas faire deux applications de shampoings durant un même soin. Par contre, si tu dois en appliquer pendant 4 soins, il faudra le faire.

Aussi, il est inutile de trop insister sur les longueurs. Enrobe la fibre de shampoing, puis passe ta main de haut en bas afin de t’assurer que toutes les mèches ont reçu du produit. Il vaut mieux éviter de faire ce geste plus de 2 fois par section. Une fois appliqué à toute ta chevelure, laisse le shampoing poser 5 à 8 minutes avant de rincer.

ÉTAPE 3 : Hydrater ses cheveux en profondeur. En effet, après ce type de shampoing, le cheveu est généralement privé de ses huiles naturelles. Pour se faire, tu peux utiliser des deep-conditionners formulés pour hydrater la fibre capillaire intensément. Ta crème de coiffage devra également être super hydratante. Après le shampoing, tu peux aussi faire un bain d’huiles (pénétrantes et scellantes). J’en parle dans mon article sur la nutrition (cliquer ici).

En bref, l’hydratation, puis le scellage de celle-ci, devront être ta priorité tant que tes cheveux n’ont pas retrouvé élasticité, souplesse, brillance et « appétit ».

Durant combien de temps éviter les protéines après une overdose ?

Jusqu’à ce que l’équilibre soit rétablie. L’équilibre en question est là lorsque tes cheveux ont à nouveau de l’élasticité et du mouvement.

Tu pourras le remarquer également lorsqu’ils ne se casseront plus par petit morceaux. Le shedding sera là, mais plus de casse.

Comment prévenir l'overdose de protéines dans nos cheveux?

Afin d’éviter l’overdose de protéines dans nos cheveux, je dirais qu’il y a trois moyens de prévention :

Choisir nos produits capillaires avec précaution
Faire attention aux caractéristiques nutritionnelles des aliments qu’on utilise dans nos masques DIY
Toujours apporter un équilibre aux cheveux lors des soins. Si on utilise des protéines dans un masque, il faut miser sur l’hydratation lors du coiffage.

Comment repérer les protéines dans nos produits capillaires?

Produits du commerce

« Choisir nos produits capillaires avec précaution » est une façon de prévenir l’overdose de protéines. Cependant, rien ne sert de savoir cela si on ne sait pas ce que l’on cherche. Il faut apprendre à reconnaitre les protéines qu’on applique quotidiennement sur nos cheveux.

Dans la liste INCI, il y aura généralement le mot « protein » avant ou après l’ingrédient. Malheureusement, certains ingrédients ont les effets d’un protéine sans porter la mention « protein ».

Je te laisse une liste des ingrédients protéinés les plus communément utilisés dans les cosmétiques capillaires. On les retrouve tout particulièrement dans les crèmes naturelles :

hydrolyzed wheat protein
hydrolyzed corn protein
hydrolyzed soy protein
whey protein
oryza sativa seed protein
palmitoyl hydrolyzed milk protein
palmitoyl hydrolyzed wheat protein
gelatin
silk amino acids
amino acids
keratin
soy protein
panthenol
coco dimonium
quinoa seed extract
oat flour
collagen
rice extract
cystine

Si tu retrouves dans les 6 premiers ingrédients d’un produit l’un de ces termes, tu peux être sûre qu’il s’agit d’une crème riche en protéines. C’est souvent le cas pour les masques ou après-shampoings réparateurs.

Mais si la protéine apparait vers la fin, il s’agira souvent d’un masque, ou d’une crème hydratante, avec un léger effet fortifiant.

Soins faits-maison

Si tu as l’habitude de faire des masques à la maison avec des aliments, il faut également prêter attention à ceux que tu utilises. Voici une petite liste de courses à éviter durant quelques temps si tes cheveux ont subi une overdose de protéines :

avocat (2 g de protéines pour 100 g = 2g/100g)
avoine (2,4g/100g)
banane (1,1g/100g)
gélatine (1,2g/100g)
graines de lin (18g/100g)
graines de chia (14g/100g)
lait de coco (2,3g/100g)
mayonnaise (entre 1 et 1,5g/100g)
oeufs (13g/100g)
riz blanc (2,7g/100g)
riz complet (2,6g/100g)
riz sauvage et cru (15g/100g)
yaourt au soja (3,5 g/100g)
yaourt grec sans matières grasses (10g/100g)
yaourt nature (environ 4g/100g)

Note : Si tu demandes pourquoi je n’ai pas mis dans la liste l’huile de coco, c’est parce que contrairement au lait de coco, l’huile contient 0g/100g de protéines ! Eh oui ! La sensibilité aux protéines de l’huile de coco est une croyance populaire, puisqu’elle ne contient aucune protéine. La sécheresse que certaines expérimentent en l’utilisant est généralement due à l’acide laurique. En effet, cet acide gras compose l’huile de coco à hauteur de 49% (voire plus) ! J’en parle dans mon article « Cheveux peu poreux et huile de coco, parlons-en ! »

Et l'aloe vera dans tout ça ?

Il faut simplement garder en tête que la pulpe d’aloe vera est riche en lectine protéique et en acides aminés. En fait, la lectine est un type de protéine présente dans les végétaux. C’est généralement elle la coupable dans la sécheresse que ressentent certains en utilisant l’aloe sur leurs cheveux crépus. Pourquoi? Car cette protéine a une grande affinité avec le cortex capillaire.

Ainsi, lorsqu’on a les cheveux peu poreux, il vaut mieux ne pas abuser de l’aloe, ou l’utiliser en tant que soin rinçable. Si cela t’intéresse d’en savoir plus, je t’invite à consulter mon article Est-ce que l’aloe vera assèche le cheveu crépu?

Qu'en est-il des protéines hydrolysées?

Plus haut, j’ai mentionné que la protéine de kératine composant nos cheveux est hydrophobe. Il se trouve que la majorité des protéines le sont. Celles que nous retrouvons dans nos produits, et celles que nous retrouvons dans notre cuisine.

Les protéines hydrolysées sont quant à elles hydrosolubles. Cela signifie qu’elles se dissolvent parfaitement dans l’eau. Conséquence: elles se rincent facilement.

De plus, ce sont des molécules qui ont subi une hydrolyse. C’est quoi ça ? Eh bien, il s’agit d’un procédé chimique au cours duquel on « coupe » les liaisons dont je te parlais plus haut. Autrement dit, de grosses protéines sont écrasées afin de former de nouvelles molécules plus petites. Mais attention ! Toutes les protéines hydrolysées ne se valent pas. Elles ont aussi différentes tailles, et donc différents rôles.

Protéines de petite taille : Elle pénètrent au coeur de la fibre capillaire et prolongent l’hydratation en attirant les molécules d’eau. Elles donnent force et élasticité au cheveu.

⭐️ Idéales pour tous les types de cheveux. [EX. protéines hydrolysées de soie, acides aminés.]

Protéines de taille moyenne : En s’agrippant au cheveu, elles lissent la cuticule et facilitent ainsi le démêlage.

⭐️Idéales pour les cheveux qui s’emmêlent beaucoup et/ou facilement. [EX. protéines hydrolysées de riz, de kératine, de soja.]

Protéines de grosse taille : Elles restent à la surface du cheveu. Le cheveu devient alors plus gainé, plus épais et plus fort.

⭐️ Idéales pour les cheveux poreux, cassants, secs, décolorés, fins, en manque de volume, etc. Elle est aussi utile afin de renforcer lorsque nécessaire les cheveux normaux. [EX. Gélatine (protéines hydrolysées de collagène), protéines hydrolysées d’avoine, de blé/phytokératine.]

À quelle fréquence utiliser des protéines hydrolysées ?

On peut utiliser des protéines hydrolysées plus souvent, notamment dans notre spray durant un soin. Tel que sus mentionné, elles se rincent facilement. Et ce, qu’elles soient petites ou grosses. De ce fait, elles s’accumuleront rarement sur le cheveu. Au contraire, elles le fortifieront jusqu’au prochain shampoing. Ainsi, elles conviennent aux cheveux peu poreux !

L’important est avant tout de maintenir l’équilibre hydratation/nutrition – protéines. Qu’importe le type de protéines qu’on utilise.

RAPPEL

Tout ce qu’on mange a un impact sur nos cheveux. Afin de bénéficier des effets des protéines sur nos cheveux, il vaut mieux en consommer. Par ailleurs, si on est du genre à consommer beaucoup de protéines, nos cheveux seront bien plus robustes. Ainsi, ils n’auront pas besoin d’autant de protéines à appliquer. Il faut donc considérer ce fait aussi dans la balance !

Voilà amiga, ce sera tout pour cet article ! J’espère qu’il t’a plu et qu’il a pu t’éclairer sur ce fameux « protein overload ». Rappelle toi, nos cheveux ont besoin de protéines à un moment ou à un autre. Le seul type de cheveu qui n’en a pas besoin est un cheveu « vierge ». C’est-à-dire, un cheveu qui n’a jamais été touché, ni manipulé. Ce qui est très rare !

Il est à noter que l’overdose de protéines n’est pas tout à fait pareil que la sensibilité aux protéines. Mais ça, on le verra dans un prochain article !

N’hésite pas à me laisser un petit commentaire car, tu sais combien j’aime te lire !

Fica abençoada, bela e crespa 🧡

Mickaëlla

Comment reconnaitre un « protein overload »?

Le rôle des protéines dans la santé des cheveux

Comprendre l'action des protéines afin de mieux les utiliser

Que signifie avoir une overdose de protéines dans les cheveux ?