Des astuces et conseils pour des cheveux crépus, frisés et bouclés plus longs, plus forts et plus sains !
L’alopécie de traction ou comment trop tirer sur nos cheveux peut nous rendre chauve
Ola amiga ! J’espère que tout va bien de ton côté. Le post du jour est le premier d’une série sur le thème de l’alopécie. Si tu n’as pas encore lu mon article de présentation, je t’invite à le faire avant de lire ce post : L’alopécie, il en existe plusieurs formes et différentes origines ! J’y décris ce qu’est une alopécie, mais aussi les différentes formes d’alopécie pouvant toucher tant les hommes que les femmes. Parmi elles, nous retrouvons l’alopécie de traction. Ce sera le sujet du jour.
Sommaire
Avant de commencer, je t’invite à lire ces quelques définitions.
Minute définition 👩🏽🏫
Follicule pileux ou follicule pilo-sébacé : Petite cavité dans laquelle prend naissance un poil par la concentration de cellules souches à sa racine (le bulbe pilaire). Le follicule est rattaché à une glande sébacée afin de lubrifier et de protéger le cheveu à mesure qu’il pousse. Autrement dit, le follicule pileux peut être vu comme un petit sac contenant tous les ingrédients nécessaires à la fabrication d’un poil ou d’un cheveu (y compris sa pigmentation progressive).
Zone glabre : Région corporelle dépourvue de poils et de duvet. Chez l’Homme, il s’agit notamment des plantes de pieds, des paumes de mains, des paupières, et des lèvres.
Traction (n.f) : Action de tirer en tendant, en étendant ; la force qui en résulte (cf. Le Robert).
Cheveux terminaux ou définitifs : Pour faire simple, partout sur ton corps où il y a des poils bien visibles (pigmentés et mesurant au moins 2 cm), épais (plus ou moins épais en fonction du type de cheveu) et densifiés, sache qu’il s’agit de poils terminaux.
En fonction de leur localisation, ils ont une fonction particulière et une dénomination propre (Ex. Sourcils pour les poils terminaux situés sur l’arcade sourcilière, Cils pour ceux situés sur le bord des paupières, Cheveux au niveau de la tête).
Qu'est-ce qu'une alopécie?
L’alopécie est l’absence de poils là où ils devraient se trouver. Sur le cuir chevelu, elle a pour origine une perte, ou chute, de cheveux anormale. Cette perte capillaire conséquente entraine des zones plus ou moins dégarnies.
Elle peut être localisée ou diffuse, temporaire ou permanente.
Alopécie de traction : origine, aspect, causes
L'origine de l'alopécie de traction
Comme son nom l’indique, son origine est la traction ! Cette forme d’alopécie est donc mécanique et découle des gestes posés par la personne détentrice du cuir chevelu (ou par un tiers manipulant ses cheveux). Elle est causée par une force de traction continue ou répétitive exercée sur les racines capillaires. Or, une forte traction répétée dérègle le cycle de pousse et provoque le rétrécissement des follicules pileux jusqu’à les tuer littéralement. Je te laisse ces schémas :
En tirant sur le cheveu, ce dernier se détache légèrement de sa source de vie: la papille dermique. Conséquence : il ne recevra plus les nutriments et l’oxygène nécessaires à sa survie. Il passera alors en phase catagène. Le follicule pileux va alors s’affiner et sa glande sébacée annexe va diminuer en taille. Le cheveu deviendra alors de plus en plus fin, sec et cassant avant de tomber quelques mois plus tard. 【Il peut aussi tomber bien avant si la traction continue.】
En lisant mon article Comment fonctionne la pousse capillaire?, tu comprendras à quel point c’est grave de tirer sur son cheveu. Le cheveu a un nombre de cycles déterminés, et donc limités. C’est pourquoi avec l’âge, on devient naturellement dégarni. En arrachant nos cheveux, nous gaspillons de nombreux cycles capillaires. Ainsi, au lieu de devenir à moitié chauve à 90 ans, on le devient à 50 ans (voire avant) ! Et du fait que l’alopécie de traction ne concerne pas toute la tête, il arrive souvent que le reste de la chevelure soit longue.
Pour résumer, le cuir chevelu se dégarni parce qu’on tire sur les follicules pileux qui le compose. À force, ce traumatisme finit par causer leur mort.
Tu me diras peut-être…
Mais comment ne pas tirer sur son cuir chevelu? On tire dessus en se coiffant et en manipulant nos cheveux, en les démêlant, et même en dormant!
Et ce n’est pas faux ! Le problème n’est pas tant la traction mais le type de traction. Plus encore, la durée, l’intensité et la fréquence de cette traction. Après tout, c’est souvent l’excès qui nuit ! Une traction capillaire non traumatique n’occasionne pas de douleur….
Et, justement parce qu’en dormant simplement nous infligeons déjà une certaine traction au cuir chevelu, nous devons veiller à ne pas le faire en étant éveillés.
En résumé : l’alopécie de traction apparait lorsqu’on tire sur son cuir chevelu de façon inadaptée. Autrement dit :
- trop souvent (au même endroit)
- trop fort (ou brutalement)
- trop longtemps
C’est encore pire quand les deux conditions sont réunies ! Dans ce cas, l’alopécie progresse plus vite et les conséquences sont généralement plus importantes et durables.
Comment reconnaitre une alopécie de traction?
Les zones touchées par cette forme d'alopécie
L’alopécie de traction est l’une des alopécies les plus reconnaissables car elle est localisée. Elle entraine une perte de densité capillaire au niveau de la nuque et de la ligne frontale (particulièrement au niveau des tempes).
En fonction du stade d’alopécie et de la traction infligée, la perte de densité peut se localiser tout autour de la ligne capillaire (bordures).
NOTA BENE
Il peut arriver que l’alopécie de traction touche le sommet/milieu de la tête. Ce cas est fréquent lorsque l’on sépare continuellement les cheveux en quatre et mêmes sections. Alors, les zones tout autour des sections sont sujettes à une forte tension. Ils finissent ainsi par s’affiner, puis ils se cassent, et finalement, leur repousse devient difficile.
Pourquoi ces zones ?
Les cheveux situés au niveau des bordures, des tempes et de la nuque sont les plus fragiles. Je ne sais pas si tu as remarqué que dans ces zones, tes cheveux sont souvent plus fins et moins texturés?
En fait, tout le long de la ligne capillaire se trouve des follicules pileux de moindre diamètre. Il est donc facile de les arracher et de les casser.
Dans ces zones, on retrouve aussi des poils vellus. Les follicules contenant ces poils ne sont pas implantés dans le derme profondément. Conséquence : ils manquent d’irrigation et ne reçoivent pas l’oxygène et les nutriments qui leur permettraient de se s’épanouir. Ainsi :
- Leur diamètre est encore plus restreint
- ils ont une longueur inférieure à 5 mm
- ils sont souvent apigmentés (très clairs ou sans coloration), doux et moins texturés que le reste des cheveux.
C’est la raison pour laquelle on les surnomme « baby hair ».
NB. Des exceptions existent ! Ainsi, il peut arriver que les baby hair soient un peu plus épais et foncés que la normale, mais ils resteront très courts. Un baby hair ne peut pas faire 4 cm, ni même 2 cm ! Dans ce cas, c’est un cheveu cassé ou intermédiaire (ni vellus, ni définitif).
Qui est concerné par cette forme d'alopécie ?
Toute personne peut être affectée par cette forme d’alopécie, quelque soit son type de cheveu. Cependant, les femmes noires restent les plus touchées. L’une des raisons à cela est que le cheveu crépu est plus fin que les autres types de cheveux (caucasien et asiatique). Il est donc moins résistant face à la traction. Mais ceci n’explique pas tout. Dans la section qui suit, tu comprendras pourquoi…
Quelles types de tractions provoquent cette alopécie ?
Les coiffures causant un traumatisme au cuir chevelu sont dites « destructrices ». Le mot est fort mais cela résume bien la traction intense qu’elles exercent au niveau du cuir chevelu. Parmi elles, tu as:
- les tresses collées très petites et serrées ou trop « sophistiquées ». Pourquoi? Car ces dernières nécessitent un tracé particulier qui ne respecte pas forcément le sens de pousse des cheveux. La traction est encore plus conséquente.
- les mises en pli impliquant l’utilisation d’accessoires de type bigoudis, pinces plates, etc.
- chou/queue de cheval/afro puff plaqué et très tiré ; ce n’est pas un hasard si l’alopécie par traction avait auparavant le nom « d’alopécie du chignon ».
- les torsades (flat twists) trop serrées; en les réalisant, tu peux voir à quel point la peau se lève. Ce type de coiffure exerce une très grosse tension sur le cuir chevelu.
- les rajouts ; ils causent des dégâts lorsqu’ils sont trop longs par rapport à la longueur des cheveux naturels (ils pèsent lourds), utilisés trop souvent et lorsqu’on ne prépare pas ses cheveux correctement. Aussi, on néglige souvent le cuir chevelu durant leur pose.
- les perruques portées avec récurrence ; tout particulièrement celles qu’on colle avec de la glue.
Comme tu peux le remarquer, toutes ces coiffures sont communément utilisées par les Crespas. D’où le fait qu’elles soient les plus touchées par cette forme d’alopécie.
Comment savoir si ma coiffure est trop serrée ?
Peu importe la coiffure, tu sais qu’elle tire beaucoup trop sur ton cuir chevelu si :
- tu as le cuir chevelu endolori
- des petits boutons qui se forment partout où il y a la traction
- des rougeurs
- le cuir chevelu qui gratte
- en clignant des yeux, ta ligne frontale tire
Il s’agit de symptômes d’une inflammation du cuir chevelu due à une traction exagérée.
Alopécie de traction ou baby hair ?
Sur Youtube, les videos au sujet du plaquage des « baby hair » ne manquent pas ! Mais en visionnant quelques unes, j’ai pu remarquer que les « baby hair » de ces femmes étaient très épais et très longs par rapport à ce que devraient être des cheveux vellus. En réalité, il s’agit bien souvent de cheveux terminaux cassés et affinés.
Il est important d’apprendre à différencier les deux car dans le cas de baby hair, il n’y a aucun souci et donc, aucun geste correctif nécessaire. A contrario, dans le cas de cheveux cassés, il faut intervenir avant que la casse ne se transforme en alopécie de traction.
Comment savoir si j'ai des baby hair ou une alopécie ?
Baby hair ou Cheveux vellus
Les vrais baby hair se distinguent très bien des cheveux terminaux. Ils sont petits et fins malgré une belle densité capillaire juste derrière eux.
Les cheveux vellus n’ont pas besoin de gel pour être dociles, comme tu peux le voir sur l’image ! En réalité, le fait de les « styler » conduit à leur perte.
Paradoxalement, les femmes qui stylisent leur « baby hair » ne font qu’aggraver la casse et l’affinement de leurs cheveux terminaux en zones frontale et temporale. C’est alors qu’à force, elles verront s’installer durablement leur alopécie de traction.
Alopécie de traction, cheveux cassés et affinés
Dans ce cas, la ligne capillaire frontale et temporale reculent. De plus, une perte de densité accompagne les « baby hair ». Par « perte de densité », je veux dire des trous, des cheveux affinés, cassés et moins nombreux que d’habitude.
Il vaut mieux tester pour savoir
Il y a toujours moyen de faire un test pour confirmer ou infirmer l’hypothèse.
Il faut pour cela tirer les cheveux vers l’arrière (doucement et sans traction exagérée). Tout en maintenant la main afin de les garder aplatis, il faut observer :
⭐️ Est-ce que la ligne capillaire est intacte malgré la présence de quelques cheveux plus fins, courts et un peu plus bouclés?
→ Si oui : il n’y a pas d’alopécie de traction. Sachant qu’elle est progressive, c’est un geste à faire régulièrement afin de s’assurer que tout va bien !
⭐️ Est-ce que la ligne capillaire est irrégulière, et parsemée de zones dégarnies, en plus de cheveux fins, courts et plus ou moins bouclés?
→ Si oui : alopécie de traction confirmée.
Les facteurs aggravants ou co-déclencheurs de l'alopécie
C’est vrai, tirer sur ses cheveux est la cause principale d’une alopécie de traction. Cependant, d’autres facteurs sont à considérer. Parmi eux, on a les carences alimentaires, surtout en fer indispensable à la force capillaire. En effet, un cheveu fragilisé a plus de facilité à se casser. De même, certaines habitudes – capillaires ou non – tendent à provoquer la mort anticipée du follicule. Voici donc quelques facteurs secondaires et leurs conséquences (=) :
- L’utilisation d’ustensiles chauffants pour se coiffer ou pour plaquer les cheveux (fer à lisser, à boucler, sèche-cheveux), notamment lorsqu’on porte une weave = chaleur intense fragilisant les chaines de kératine et inflammation.
- Les produits utilisés sur les cheveux en zones fragiles (gel, crèmes, huiles lourdes, coloration, défrisage, wave, etc.) = suffocation et inflammation.
- Les foulards et autre couvre-chef (casquette, chapeau, etc.) portés trop serrés ou avec récurrence, surtout lorsqu’ils sont en coton ou en polyester = suffocation.
- Le stress et l’anxiété = inflammation.
- Une alimentation appauvrie en nutriments (protéines, lipides, glucides), minéraux et vitamines (voir mon article L’alimentation et son impact sur nos cheveux) = carences.
Est-ce qu'une alopécie de traction est réversible ou soignable?
J’imagine que tu dois te demander s’il y a des solutions à ce problème ! Après tout, la théorie n’a jamais aidé personne… La réponse à cette question est nuancée. En fait, l’alopécie de traction se décline en 4 phases majeures :
- PHASE 1 : précoce ⟷ facilement réversible
- PHASE 2 : modérée ⟷ plus difficilement réversible
- PHASE 3 : avancée et chronique ⟷ difficilement réversible
- PHASE 4 : traumatisme aigüe et trop sévère ⟷ irréversible
L'alopécie de traction, une affection progressive
En fait, il faut comprendre que l’alopécie de traction est un processus. La perte de cheveux au niveau du contour de la tête (ou autre zone sous tension) est généralement progressive ! Cela signifie qu’il est facile de l’ignorer et de se dire « ce n’est pas si grave ». Cependant, plus le processus avance, plus les options pour l’inverser deviennent limitées.
A contrario, plus on s’en occupe tôt, plus les chances de rémission sont importantes.
D’ailleurs, il existe malheureusement des cas où l’alopécie de traction n’aura pas de remède. En tout cas, aucun remède naturel. En fait, la peau laisse un trou ouvert à sa surface qu’on nomme « orifice pilo-sébacé » tant et aussi longtemps qu’il sert à quelque chose. Lorsqu’un cheveu tombe, son follicule et son bulbe sont emportés avec lui. Seule la papille dermique demeure. C’est elle qui joue le point de liaison entre le cheveu et le système sanguin. Et c’est par elle que sont apportés oxygène et nutriments au cheveu via le bulbe. Grâce à cette papille, un autre cheveu prendra la place de celui qui s’en est allé.
Tant que le nombre de cycles inscrits dans nos gênes n’est pas atteint, un nouveau cheveu repousse car la papille finit toujours par se remettre au travail. C’est un cycle périodique et la peau le sait. Mais le jour où le dernier cycle arrive, le cheveu qui tombe n’aura aucun remplaçant. Le trou restant vide sur une période trop prolongée, la peau finira par cicatriser. En bref, des fibroses de collagène reboucheront le trou. C’est tout à fait naturel, et cela a lieu généralement assez tardivement dans la vie d’un individu (sauf lorsqu’on souffre d’un autre type d’alopécie…).
Mais voilà, lorsqu’on y met notre grain de sel, les choses ne se passent pas ainsi. Il peut arriver que même sans avoir épuisé les cycles capillaires, un traumatisme infligé au niveau du cuir chevelu et des bulbes pilaires cause l’inactivité prolongée de la papille dermique. Conséquence : soit elle ne produira plus jamais de follicule pileux, soit elle mettra trop de temps à le faire. Et puisque l’orifice pilo-sébacé ne servira plus, la peau cicatrisera.
Lorsqu’on souffre d’alopécie de traction irréversible, on se trouve dans ce cas de figure. Cette forme d’alopécie se nomme aussi « alopécie de traction cicatricielle ». Elle se remarque lorsque la peau est toute lisse et brillante. On ne voit plus de petits trous à la surface de la peau. Dans ce cas, aucun produit naturel, ni même des gestes capillaires sains ne pourront changer cela. Seule la greffe peut apporter « une solution ».
CONCLUSION : L’alopécie de traction doit être prise en charge le plus tôt possible. C’est-à-dire, avant qu’elle ne devienne permanente. Autrement dit, il faut intervenir dès l’apparition des premiers signes !
C’est pourquoi dans la partie 2 de cet article, nous verrons comment renverser le processus. En fait, il s’agira de passer en revue les solutions envisageables en fonction du stade d’alopécie.
NOTE AVANT DE CONCLURE
Je tiens à préciser que dans la communauté crépue, l’alopécie de traction est qualifiée d’épidémique. Dans les communautés afros, on la retrouve chez des personnes de tout âge.
Pour citer une revue du NCBI :
« L’alopécie de traction (AT) est un phénomène courant (…). Les problèmes commencent généralement dans l’enfance. (…) Dans cette population (Afrique du Sud), l’AT est omniprésente chez les femmes, jusqu’à un tiers (31,7 %) des femmes adultes présentant des changements capillaires. Chez les enfants âgés de 6 à 15 ans, la prévalence de cette maladie variait de 8,6 % à 21,7 %. Dans une étude, parmi les filles afro-américaines âgées de 5,4 à 14,3 ans, 18% ont montré des signes d’AT. La prévalence est également plus élevée (…) chez les femmes que chez les hommes (31,7 % contre 2,3 %) ; les hommes affectés étant plus susceptibles de porter des cornrows et des dreadlocks. »
L’éducation et la culture autour du cheveu crépu sont bâties sur de nombreux mythes. Des exemples ? Le cheveu crépu fait propre et classe uniquement lorsqu’il est tiré au maximum ; Une coiffure serrée est une coiffure qui dure. Si c’est vrai dans certains cas, le fait que la coiffure soit durable ne veut pas dire qu’elle demeure intacte. Du fait de leur texture, nos cheveux crépus finiront toujours par friser et se « rebeller ». Pourquoi ? Car les cheveux ayant des boucles partent dans tous les sens ! Et c’est précisément ce qui fait leur charme; leur côté indomptable et « indiscipliné ».
Du fait de cette culture, nous nous infligeons des douleurs parfois insoutenables au point de ne pas pouvoir dormir. Et comment ferait-on autrement? Lorsqu’on a l’audace de se plaindre, nous recevons ce type de réponse :
T'inquiète, c'est normal que ça fasse mal. Au bout de quelques jours, ça ira. Ils vont se relâcher.
Premièrement, les cheveux ne se « relâchent » pas en quelques jours. Si la coiffure serrée est plus lâche au bout de 3-4 jours, c’est parce que les cheveux tirés se sont cassés (ou arrachés). C’est aussi simple que cela.
Deuxièmement, si on tient compte de ce genre d’argument, il serait normal de souffrir après s’être coiffé? Il serait normal d’avoir des maux de tête et de dos pendant des jours à cause d’une coiffure (expérience vécue)? Serait-il normal d’avoir à prendre des antidouleurs pour passer une nuit pas trop désagréable? Il est normal de saigner du cuir chevelu en ressortant d’un salon de coiffure ? Est-ce normal de ne plus avoir de cheveux tout autour de la tête, au point de devoir payer pour des implants capillaires ou camoufler ces zones dégarnies ? Trouve t-on normal d’avoir subitement les yeux bridés à cause d’une coiffure?
Est-ce que ça c'est normal ?
Amiga, je ne sais pas pour toi mais pense qu’il est temps de se remettre en question.
Nombre d’entre nous désirons avoir des cheveux brillants, volumineux, épais, denses, et longs. Mais nous persistons dans les habitudes capillaires qui provoquent tout le contraire : cheveux cassés, fins, clairsemés et ternes !
Je voudrais également sensibiliser aux coiffures réalisées par d’autres personnes. Le métier de coiffeuse/coiffeur est un beau métier. Mais avouons que les cheveux crépus sont encore très peu connus des membres de cette profession. Y compris par ceux ayant eux-mêmes les cheveux crépus ! La raison à cela est simple : le cheveu crépu ne fait pas partie du programme professionnel. Certes, les choses s’améliorent petit à petit. Il faut néanmoins admettre que se faire coiffer par un tiers est dangereux pour cette première raison et pour une autre qui me parait évidente :
Seule la personne détentrice du cuir chevelu ressent la tension exercée sur son cuir chevelu lors du démêlage et du coiffage. C’est pourquoi la plupart des coiffures destructrices sont réalisées par des tiers.
Pour cette raison précise, seules mes mains touchent mes cheveux et cuir chevelu depuis plus de 2 ans. D’ailleurs, c’est une résolution que je recommande à tout le monde ! Je sais que certaines Crespas ne savent pas forcément manipuler leur crinière. Malgré tout, il existe des solutions. Par exemple :
- Apprendre à se coiffer – il faut simplement commencer et avec le temps, on s’améliore.
- Choisir qui nous coiffe avec discernement et oser dire lorsque c’est le cas : « J’ai mal! Desserre la coiffure! Cesse de tirer sur mes cheveux de la sorte! » (bien sûr, il faut le dire avec douceur 😉).
Tout cela pour dire que l’alopécie de traction est évitable. Mais il faut pour cela désapprendre les mythes autour du cheveu crépu pour réapprendre la bonne façon de manipuler nos cheveux. Ce n’est que comme cela que nous pourrons endiguer cette « épidémie ». En passant, je t’invite à lire mon article Les préjugés sur le cheveu crépu : STOP !
Voilà amiga, ce sera tout pour cette fois ! Je te dis à très vite pour la partie 2 de l’article. C’est la partie la plus importante car elle t’apportera des solutions concrètes afin d’arriver à renverser le processus d’alopécie de traction. Car oui, dans la plupart des cas, il est tout à fait possible de retrouver une belle densité au niveau des zones dégarnies. Il faut simplement adopter les bons gestes.
Si tu as déjà aimé cette première partie, n’hésite pas à la partager sur tes réseaux sociaux !
Fica abençoada, bela e crespa 🧡
Mickaëlla
